Nous nous sommes rendus à Sudal en février 2019. Petit village proche de Bhaktapur d’où sont originaires Ritu et Sunil. Ce village entouré de briqueteries et de rizières accueille des familles qui viennent de régions très pauvres afin d’y être saisonniers. Le directeur de l’école avait souhaité favoriser l’intégration de cette population en scolarisant les enfants. Il a sollicité Thanaka pour financer le salaire d’un instituteur pendant 6 mois en 2019. Nous étions déjà venus en aide à cette école en accordant une somme de 2000 euros afin d’y poser une clôture. Prithivi et Surya y organisent kermesses et distributions de vêtements et entretiennent de très bonnes relations avec le directeur de l’école.
Nous connaissions nos actions à Sudal mais il nous était impossible d’imaginer l’accueil qui nous était réservé.
Après un voyage en bus (et au Népal tous les déplacements sont des aventures), animé par les chants et danses des enfants, nous arrivons à Sudal. Nous nous garons le long de la clôture, le long de laquelle sont assis les villageois. En contrebas nous apercevons la cour où sont sagement assis les enfants, leurs instituteurs, un peu plus loin, des villageois invités à ce qui se révélera être une véritable cérémonie. Sur le côté des chaises pour les enfants de Baktapur. Bindu au micro, tout est très bien organisé, programmé.
Tous les notables du village sont présents. On nous offre des colliers, nous pose la tika et on nous invite à monter sur l’estrade surplombant la cour. Nous nous retrouvons entre les autorités, entourant François qui sera invité à faire un petit discours qui sera suivi par celui du maire, puis du directeur et des autres autorités présentes.
Prithivi et Surya se sont beaucoup investis pour la préparation de cette fête réunissant les enfants de l’école et de Thanaka.
Tour à tour les Thanaka members remettent des récompenses scolaires à des petits étonnamment sages. Trois bonnes heures assis sans bouger ! Prithivi offre de grosses casseroles pour la cuisine de l’école et nous remettons les vêtements rapportés de France.
Entre les distributions, les enfants de l’école et de Thanaka dansent, en groupe, duo et solo. Tout le monde avait préparé de belles chorégraphies. Les plus petits oublièrent vite les premiers instants de timidité. Au Népal les garçons sont moins timorés que chez nous et dansent facilement et y prennent du plaisir
Il est difficile de décrire le flot des émotions. Nous étions dans l’euphorie de l’instant, la fierté de venir en aide à ces populations si attachantes et à la fois gênés de tant de sollicitude.
Après une séance photos, nous avons tous pris possession de la piste de danse….et sommes allés voir les salles de classe.
Nous gardons tous dans un coin de notre coeur ces instants là qu’on ne peut bien ressentir que lorsqu’on les vit. Avoir pu constater sur place combien nous sommes utiles est un privilège et un encouragement à poursuivre nos actions.